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Ikonen sind Abbilder. Sie zeigen das mit irdischen Mitteln nicht Vorstellbare. Dank ihnen erhielten Jesus Christus, die Mutter Gottes, die Apostel und Heiligen ein Gesicht. Damit hatten Ikonen schon früh in der Geschichte des christlichen Glaubens, wohl ab dem vierten oder fünften Jahrhundert, eine wichtige Rolle. Zu Abertausenden schmücken sie bis heute die Kirchenräume und sind doch mehr als bloßes Zierwerk: Ikonendarstellungen haben eine Botschaft. Sie sind Kultbilder, sollen Ehrfurcht wecken für das, was sie zeigen. Ein goldener Hintergrund umschmeichelt die gemalten Figuren und verleiht ihnen Strahlkraft. Oft geht die Ehrfurcht für die Abgebildeten sogar auf das Abbild über: Die Darstellung selbst wird angebetet, soll Trost spenden, Hilfe bringen.
Was aber, wenn eine Ikone nicht Petrus, Johannes den Täufer oder die Madonna abbildet, sondern einen Igel, ein Eichhörnchen oder eine Blaumeise? Nach dem Gesetz der Ikone wird dann das gezeigte Geschöpf zum Gegenstand der Verehrung. Und wirklich: Wer der filigranen Feinheit von Stacheln, -- Haar- oder Federkleid nachspürt, wie sie sich gegen das flächige Gold stemmt, verspürt unweigerlich Ehrfurcht für das Original, die Schöpfung. Gleichzeitig schwingt beim Betrachten immer ein ironischer Unterton mit. Im Ernst? Ein Feldhase als Anbetungsobjekt?
Und was, wenn auch solche Tiere in den Ikonenstand erhoben werden, die gemeinhin nicht gerade als niedlich oder ansehnlich gelten? Die winzig, kaum beachtet oder sogar verachtet sind? Ein Ohrenkneifer, eine Ratte, Schnecken mit und ohne Haus… Im Licht des Ikonengolds und auf ein Vielfaches ihrer tatsächlichen Größe gebracht, entfalten auch sie ihren Reiz. In den Ikonen erfahren die wenig beliebten Kreaturen so etwas wie ihre ästhetische Rehabilitation. Eine Schönheit auf den zweiten Blick, die entdeckt werden will. -Diese Bilder sind es auch, die die ironische Brechung auf die Spitze treiben. Wird hier die Kellerassel auf eine Stufe gestellt mit der Heiligen Jungfrau? Das ist doch fast schon Blasphemie. Oder etwa das genaue Gegenteil?
(Text: Gabriele Sümer, worthaftig)
(Text: Gabriele Sümer, worthaftig)
Icons are effigies. They are a visible means of contemplating the divine. Thanks to them, Jesus and Mary, the saints and apostles were all given a countenance. Icons have played an important role in the history of Christian faith from as early as the fourth or fifth century. Many churches are still decorated with them to this day. However, icons are far more than simple decorations: iconic representations carry a message. They are cult pictures, intended to generate reverence for those they depict. The gold background flatters the painted figures and gives them radiance. Sometimes the awe for those depicted also spills over to the likeness: the icon then becomes an object of devotion in its own right and is worshipped to bring help or consolation.
But what happens if an icon depicts a hedgehog or a squirrel or blue tit instead of John the Baptist or a Madonna? Being an icon, the creature depicted then becomes a subject of reverence, too. People running their fingers across the delicate spines or coats of hair or feathers painted on gold will suddenly feel a sense of awe in the face of creation. But they’ll also note the ironic undertone gently resonating. Worship a hare? Are you serious?
And what happens when creatures not usually considered charming or beautiful are turned into icons? The smallest ones, for example, are usually overlooked or even despised. Rats and earwigs, slugs and snails ... Illuminated with iconic gold and magnified many times, they soon develop their own special charm. It’s as if these underrated creatures are rehabilitated aesthetically when they are iconized. It’s beauty at second glance ready to be discovered. Of course the images pose questions ironically. Can a simple woodlouse be on a par with the Blessed Virgin? Isn’t that blasphemy? Or is it exactly the opposite?
Les icônes sont des incarnations. Elles décrivent ce que nous ne pouvons évoquer avec nos moyens humains. Jésus-Christ, la Mère de Dieu, les apôtres et les saints ont reçu un visage grâce à elles. C’est pourquoi elles ont joué, à partir du quatrième ou cinquième siècle, un rôle important dans l'histoire de la foi chrétienne. Elles parent encore de nos jours les églises par milliers et restent plus qu'un simple ornement: les icônes sont porteuses d’un message. Ce sont des images cultes qui suscitent l'admiration pour ce qu'elles mettent en scène. Un fond doré enjolive les figures peintes et leur confèrent de l'éclat. La crainte envers ceux qui sont représentés est souvent étendue à leur représentation: l'image elle-même est adorée, elle est censée réconforter, apporter de l'aide.
Mais que se passe-t-il si une icône ne montre pas Pierre, Jean-Baptiste ou la Madone, mais un hérisson, un écureuil ou une mésange bleue? Selon la loi de l'icône, la créature désignée devient alors objet de vénération. Et effectivement: celui qui observe la finesse des épines, des cheveux ou des plumes, celui qui les voit, délicats, se confronter à l'or, éprouve inévitablement de la crainte pour l'original, la création. En
même temps, il y a toujours une nuance ironique quand on regarde une telle icône. Sérieusement? Un lièvre en tant qu’objet de culte?
même temps, il y a toujours une nuance ironique quand on regarde une telle icône. Sérieusement? Un lièvre en tant qu’objet de culte?
Alors que se passe t’il si ces animaux, qui ne sont généralement considérés comme ni mignons ni beaux, sont élevés au statut d'icônes? Les minuscules, les négligés ou même méprisés. Un pince-oreille, un rat, des escargots et des limaces... A la lumière dorée du tableau et magnifiés par une taille démultipliée, ils déploient eux aussi leur charme. Dans les icônes, les créatures les moins appréciées acquièrent en quelque
sorte une réhabilitation esthétique. Une beauté qui attend d’être découverte, qui ne sera reconnue qu’au second coup d'œil. Ce sont des images qui poussent la réflexion ironique à l'extrême. Le cloporte est-il ici à égalité avec la Sainte Vierge? Ce serait presque un blasphème. Ou serait-ce exactement l’inverse?
sorte une réhabilitation esthétique. Une beauté qui attend d’être découverte, qui ne sera reconnue qu’au second coup d'œil. Ce sont des images qui poussent la réflexion ironique à l'extrême. Le cloporte est-il ici à égalité avec la Sainte Vierge? Ce serait presque un blasphème. Ou serait-ce exactement l’inverse?
Wolf, 15 x 20 cm
Schnecke mit Haus, 13 x 13 cm
Waschbär, 15 x 25 cm
Hase, sitzend, 25 x 30 cm
Nacktschnecke, rot, 25 x 25 cm
Eichhörnchen, 25 x 15 cm
10 Ratte, lauernd, 15 x 25 cm
Igel, 25 x 30 cm
Bienen, 15 x 25 cm
Ohrenkneifer, 30 x 25 cm
Hase, 25 x 30 cm
Fuchs, 12 x 15 cm
Weinbergschnecke, 11,5 x 65 cm
Zwei Schnecken, 13 x 13 cm
Marienkäfer, 12 x 12 cm
Schnecke, 12 x 15 cm
Ratte, 15 x 15 cm
Ratte, aufrecht, 25 x 25 cm
Assel, 12 x 15 cm
Meise, 12 x 12 cm
Rotkehlchen, 12 x 15 cm
Frischling, 20 x 25 cm
Spatz, 15 x 25 cm
Fliege, 20 x 25 cm
Schneehase, 12 x 12 cm
Rabe, 13 x 13 cm